Adopter un poisson rouge : tout ce qu’il faut savoir avant de se lancer

Poisson rouge : une espèce plus complexe qu’il n’y paraît

Le poisson rouge commun fait partie des poissons d’eau douce les plus populaires dans les foyers. Rustique, ce NAC (Nouvel Animal de Compagnie) supporte bien les températures d’eau froide, ce qui le rend accessible aux débutants. Mais attention, cela ne veut pas dire qu’il peut se contenter de n’importe quoi. Le poisson rouge est une espèce très ancienne, issue de la carpe sauvage. Il existe aujourd’hui de nombreuses variétés de poissons rouges aux formes et couleurs variées : tête de lion, télescope, bubble-eye, comète… Certaines variétés sont plus fragiles que d’autres et leur entretien demande plus de rigueur. Bien se renseigner avant d’accueillir un poisson rouge est donc essentiel. Vous pouvez d’ailleurs prendre rendez-vous avec un vétérinaire afin de lister tout le nécessaire pour l’arrivée de votre petit animal.

Le bocal : une fausse bonne idée

C’est l’image classique : un bocal rond sur un meuble, avec un poisson rouge qui tourne en rond. Pourtant, ce type de contenant est à proscrire. Pourquoi ? Parce qu’il est trop petit, mal oxygéné, difficile à filtrer et déforme la vue du poisson. Il est important de savoir que ces nouveaux animaux de compagnie peuvent vivre jusqu’à 15 ans (voire plus) s’ils sont bien entretenus. Mais dans un bocal, leur espérance de vie diminue souvent à quelques mois. Si vous envisagez sérieusement d’accueillir un poisson rouge, il est important de choisir un aquarium adapté à ses besoins physiologiques et comportementaux.

Quel est le volume d’eau nécessaire pour un poisson rouge ?

Les poissons rouges ont besoin d’espace pour nager, grandir et s’épanouir. On recommande au minimum 50 litres d’eau pour un individu et au moins 80 à 100 litres pour deux poissons. Contrairement à leur apparence juvénile en animalerie, ces poissons grandissent beaucoup : jusqu’à 25 cm pour certaines variétés ! Un volume trop réduit entraîne stress, maladies et croissance stoppée. L’erreur classique est de croire qu’un petit poisson peut rester petit. En réalité, c’est souvent l’environnement qui limite son développement.

Les bases pour un aquarium adapté

Un habitat sain

Pour offrir un habitat sain à votre compagnon, quelques règles sont à suivre :

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Système de filtration efficace : assure une bonne qualité de l’eau en éliminant les déchets et l’ammoniaque.

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Oxygénation : bien que le poisson rouge supporte l’eau froide, il a besoin d’un bon taux d’oxygène.

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Sol et décoration : optez pour du gravier non coupant et des cachettes sans bords tranchants.

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Éclairage : utile pour le rythme jour/nuit, mais pas indispensable 12 h par jour. Pensez également à choisir un aquarium avec couvercle car les poissons peuvent sauter hors de l’eau.

Paramètres de l’eau : ce qu’il faut surveiller

Même en eau froide, l’équilibre de l’aquarium reste fragile. Les paramètres de l’eau à contrôler sont :

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Température : entre 18 et 22°C

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pH : entre 7 et 8

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Nitrates et nitrites : les taux doivent rester très faibles Un test hebdomadaire de l’eau de l’aquarium est recommandé, surtout après l’installation. Le poisson rouge commun est robuste, mais il reste sensible à la pollution et aux variations brutales.

L’alimentation du poisson rouge

Le poisson rouge est omnivore. Il existe des granulés et flocons adaptés, à compléter ponctuellement avec :

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Des légumes pochés : courgette, épinard, petit pois sans peau

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Des vers de vase ou daphnies occasionnels Évitez la suralimentation : donnez de petites quantités 1 à 2 fois par jour, que le poisson peut consommer en moins de 2 minutes. Une journée de jeûne une fois par semaine est conseillée pour favoriser une bonne digestion.

Compagnie ou solitude : peut-on en adopter plusieurs ?

Les poissons rouges peuvent vivre seuls, mais ils sont grégaires par nature. Ils peuvent donc cohabiter avec leurs congénères si l’espace est suffisant et les caractères compatibles. Attention à ne pas mélanger toutes les espèces de poissons rouges. En effet, certaines variétés comme la tête de lion sont plus lentes et peuvent se faire voler la nourriture par d’autres variétés plus vives. Enfin, évitez d’associer poissons rouges avec d’autres espèces comme les poissons tropicaux car leur besoin en température diffère.

Ce qu’il faut éviter absolument

Voici les erreurs les plus fréquentes à éviter :

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Installer un poisson rouge dans un bocal

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Changer toute l’eau d’un coup : préférez un changement partiel régulier, 20-30 % par semaine

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Négliger la filtration ou les tests d’eau

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Donner du pain ou des restes de table Ces gestes, bien qu’anodins en apparence, peuvent avoir des conséquences graves sur la santé du poisson.