Le sevrage est une étape clé des premières semaines de vie du chiot. Il marque la transition entre l’allaitement maternel et une alimentation solide, comme les croquettes ou la pâtée. Pour que cette période se déroule sereinement, il convient de la mener progressivement, en respectant à la fois les besoins nutritionnels et émotionnels du jeune chien. Un sevrage bien conduit favorise un bon développement digestif, immunitaire et comportemental. Découvrez les conseils de nos vétérinaires pour accompagner au mieux cette étape importante.
À la naissance, les chiots sont entièrement dépendants de leur mère. Ils sont aveugles, sourds et ne régulent pas leur température. Leur seule source d’alimentation est le lait de la mère, extrêmement riche et parfaitement adapté à leurs besoins.
Entre deux et trois semaines, leur système digestif se développe, leur ouïe et leur vue s’affinent et ils commencent à marcher. Cette croissance rapide nécessite une transition alimentaire bien orchestrée pour éviter tout déséquilibre.
Que ce soit chez le chat ou chez le chiot, le sevrage désigne la période de transition pendant laquelle les petits passent progressivement du lait maternel ou du lait maternisé (en cas d’absence de la mère ou si elle n’a pas assez de lait) à une alimentation solide. Il débute généralement lorsque les petits atteignent l’âge de trois ou quatre semaines de vie et s’étale sur plusieurs semaines.
Le processus de sevrage concerne aussi bien le comportement alimentaire que les premiers pas vers l’autonomie physique, sociale et émotionnelle. C’est donc une période d’apprentissage intensif.
Le sevrage permet au chiot de :
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Certains comportements montrent qu’il est temps de commencer le sevrage :
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Il est essentiel de respecter le rythme de chaque chiot : certains sont plus précoces, d’autres mettent un peu plus de temps à s’adapter à la nourriture solide.
L’aliment distribué lors de cette transition alimentaire est une bouillie de sevrage. Si les chiots se montrent réfractaires face à cette prise alimentaire, vous pouvez leur en donner avec les doigts. Vos chiots vont fêter leur premier mois de vie ? Voici quelques conseils pour que cette étape se fasse de la meilleure façon :
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Il est fortement conseillé de donner une bonne alimentation pour le chiot :
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Notons que les croquettes pour chien adulte sont à proscrire : elles sont néfastes pour un organisme en pleine croissance. Il existe aussi des aliments solides spécifiques comme des mousses ou pâtées pour chiots, utiles pour les premières étapes avant l’introduction des croquettes (alimentation sèche).
La mère commence souvent naturellement à espacer les tétées à mesure que les dents du chiot poussent. Cela peut devenir douloureux pour elle. Les petits s’en détournent également dès qu’ils trouvent une alternative appétente et facile à manger. Pour un sevrage en douceur :
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À partir de la 7ème semaine de vie, la majorité de l’apport nutritionnel doit venir de cette nouvelle alimentation.
À 8 semaines, les petits doivent être autonomes sur le plan alimentaire.
Vous pensez que c’est le bon moment pour introduire cette nouvelle alimentation ? Voici quelques conseils pour vous aider dans cette démarche :
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Le sevrage du chiot est une période clé qui conditionne sa santé future : digestion, nutrition et comportement.
Un sevrage trop précoce (avant 3 semaines) peut entraîner :
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Un sevrage trop tardif peut, lui, ralentir l’autonomie et créer une dépendance affective excessive. Cela peut aussi fatiguer inutilement la mère qui a besoin de reprendre des forces.
Donner de la nourriture humaine à son chien peut être délétère pour sa santé si ce sont des aliments de mauvaise qualité ou inadaptés (restes de table, croquettes adultes, pâtée pour chats). Cette alimentation peut provoquer :
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L’idéal reste une alimentation pour chiots testée et validée par des vétérinaires ou nutritionnistes.
Pendant le sevrage, il est trop tôt pour donner des friandises classiques (comme celles pour chiens adultes ou même jeunes chiots). En revanche, voici ce que vous pouvez donner en toute sécurité.
Proposez des croquettes spéciales « sevrage » pour chiots, conçues pour être digestes. Humidifiez-les avec de l’eau tiède ou un peu de lait maternisé pour former une bouillie de sevrage.
Préparez des petits morceaux de poulet ou de dinde sans os, ni peau, ni assaisonnement. Donnez-les en toute petite quantité, juste pour éveiller le goût.
Préparez des légumes bien cuits et écrasés tels que carotte, courgette ou potiron, sans sel, sans matière grasse. Vous pouvez proposer en toute petite portion et très progressivement.
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À ce stade, le mot d'ordre est sécurité digestive. Le but est d’encourager le changement de l’alimentation en douceur. On pense donc plutôt à introduire de nouveaux aliments, petit à petit, et à privilégier la bouillie de croquettes qui couvre ses besoins nutritionnels, plutôt que d’introduire trop tôt des extras inutiles.
Oui, le sevrage peut varier légèrement selon les races, mais les grandes étapes biologiques restent les mêmes. Voici les principales différences et particularités à connaître :
Les petites races (Chihuahua, Yorkshire, etc.) grandissent très vite. Le sevrage peut être un peu plus précoce (vers 6 semaines), car leur système digestif devient fonctionnel plus rapidement. Attention : ces chiens sont aussi plus fragiles (hypoglycémie, hypothermie), le changement doit donc être très progressif.
Les chiens de grande taille (Berger Allemand, Labrador, etc.) grandissent plus lentement. Ils sont généralement sevrés autour de 7-8 semaines. Ces chiots ont besoin d’un apport énergétique plus important, donc une bouillie plus riche ou plus fréquente.
Les races géantes (Mastiff, Terre-Neuve, etc.), quant à elles, ont un sevrage plus lent. Leur volume de nourriture est plus important, mais ils digèrent parfois moins bien à cet âge. Il convient d’ailleurs de faire attention à la surcharge digestive.
Le nombre de chiots par portée joue sur le sevrage. En cas de grandes portées (plus fréquent chez les grandes races), la chienne peut produire moins de lait par petit. Le sevrage débute alors parfois un peu plus tôt. En cas de petites portées, la mère peut suffire plus longtemps et le sevrage peut alors être plus progressif.
Du fait de la morphologie des chiens brachycéphales, l’ingestion de bouillie peut être plus compliquée. On pense par exemple au Bouledogue français ou au Carlin. Dans ce cas, une texture plus fluide et un bol peu profond sont mieux adaptés pour laper la mixture.
Un chiot de race de travail (Border Collie, Malinois) aura des besoins caloriques supérieurs à ceux d’un chiot de race calme (Shih Tzu, Basset). Cela se traduit par une bouillie plus énergétique (plus de lipides ou de protéines digestes, selon les conseils de votre vétérinaire).
Le processus de sevrage (3 à 8 semaines) est donc le même pour toutes les races mais le rythme, les textures et les apports nutritionnels doivent être adaptés à la taille, à la morphologie et au tempérament de la race. Un bon sevrage et une alimentation adaptée font partie des soins essentiels du jeune animal. Votre vétérinaire pourra vous donner des conseils et vous recommander un protocole précis, notamment si vos boules de poils sont fragiles ou issues de races spécifiques.
Certains petits peuvent se montrer réticents à la nouveauté. Dans ce cas, il convient de vérifier la texture, essayer une autre forme (pâtée plutôt que bouillie), donner des repas par jour réguliers à heure fixe, offrir un contact rassurant pendant le repas et consulter un vétérinaire si le refus persiste plus de 24 à 48 h.
Oui c’est possible, mais cela demande une attention accrue. Il convient d’utiliser un lait spécifique pour chiots jusqu’à 3-4 semaines d’âge. Appliquez une hygiène stricte (biberons propres, pesées régulières, stimulation pour uriner/déféquer). Introduisez l’alimentation solide au bon moment et assurez une socialisation avec d’autres chiens si possible. Un éleveur ou un vétérinaire pourra vous guider si vous élevez une portée orpheline.
Le moment sevrage suit des principes similaires, mais il existe des différences importantes liées à leur espèce, à leur développement et à leurs besoins nutritionnels. Le début du sevrage est vers 3 à 4 semaines de vie, que ce soit un chiot ou un chaton. La fin du sevrage est identique, vers 8 semaines, parfois 9 semaines pour le chaton. En revanche, la transition est progressive sur 4 à 5 semaines pour le chiot et sur 4 à 6 semaines pour le chaton.