À l’approche des beaux jours ou face à un pelage difficile à entretenir, la tentation de sortir la tondeuse peut être forte. Pourtant, tondre un chien n’est pas un geste anodin. Selon le type de pelage, cela peut être bénéfique… ou au contraire délétère. Avant de passer à l’action, mieux vaut comprendre quand cette pratique est réellement utile, quand elle est à éviter, et quelles alternatives existent pour assurer confort et hygiène à votre compagnon.
Tondre un chien ne revient pas à lui donner "moins chaud". Au contraire, dans de nombreux cas, c’est un geste contre-productif. Le pelage, qu’il soit épais, long et fin, ou laineux, n’est pas qu’un manteau d’hiver. Il protège contre les rayons UV, les parasites, les micro-blessures, et surtout, il régule la température corporelle. Sous les poils visibles, le chien possède souvent un sous-poil dense, qui agit comme une couche isolante contre le froid… mais aussi contre la chaleur. En retirant cette barrière naturelle, on risque de déséquilibrer sa thermorégulation, notamment chez les chiens à double pelage comme le Husky de Sibérie, le Berger Allemand, ou le Chow Chow. Dans certains cas, une tonte mal adaptée peut même créer de l’anxiété ou des irritations cutanées. Et la repousse ? Elle peut être irrégulière, plus terne, voire incomplète, notamment chez les races nordiques ou les chiens âgés.
Tondre un chien ne doit pas être un automatisme, mais une réponse ciblée à une situation concrète. Certaines circonstances justifient ce choix, si le geste est réalisé avec soin, dans le sens du poil, et souvent par un toiletteur professionnel.
Certains chiens à poils longs comme le Shih Tzu, le Bichon Maltais ou le Coton de Tuléar peuvent développer des nœuds serrés, proches de la peau, rendant le brossage douloureux ou inefficace. Lorsque la formation de nœuds devient trop importante, tondre peut être la seule solution pour soulager l’animal. Cela permet de repartir sur une base saine, à condition de prendre soin ensuite du poil régulièrement.
Chez les races à poils très denses et frisés, comme le Caniche, une coupe aux ciseaux ou une tonte douce peut apporter un réel confort, surtout en période chaude. Cela ne remplace pas le brossage, mais facilite l’entretien. Ces chiens n’ont souvent pas de sous-poil marqué, ce qui limite les risques liés à la tonte.
Certains chiens souffrant d'affections cutanées (eczéma, infections bactériennes, allergies) peuvent nécessiter une tonte localisée, prescrite par un vétérinaire. Cela permet d’aérer la peau, d’appliquer des traitements ou de limiter les surinfections.
La réponse est claire : les chiens à double pelage ne doivent pas être tondus. Parmi eux, on trouve de nombreuses races de chiens : le Berger Australien, le Golden Retriever, le Shiba Inu, le Berger des Pyrénées, le Chow Chow ou encore le Husky Sibérien. Chez ces races, le sous-poil agit comme une barrière thermique. Le retirer expose l’animal à :
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Heureusement, il existe plusieurs solutions efficaces pour garder un chien propre, frais et confortable sans passer par la tondeuse.
Un brossage régulier permet d’éliminer le poil mort, d’éviter la formation de nœuds et de favoriser la circulation de l’air dans le pelage. Il existe des brosses adaptées à chaque type de poil : râteau pour les sous-poils, carde pour les poils fins, brosse douce pour les chiots ou chiens sensibles. Le brossage renforce aussi le lien avec le propriétaire, s’il est introduit progressivement.
Plutôt que de tondre l’ensemble du chien, il est souvent plus utile d’intervenir sur des zones ciblées du corps : au niveau des pattes entre les coussinets, autour des parties génitales, derrière les oreilles, ou sous le ventre. Cela améliore l’hygiène, réduit les risques de macération et limite la surchauffe sans compromettre la protection naturelle du poil.
Un bain mensuel avec un shampoing doux, adapté à la peau du chien, peut aider à garder le poil propre, souple et sain. En complément, des soins démêlants ou hydratants facilitent le brossage, surtout pour les poils fins ou secs (comme ceux du Cavalier King Charles ou du Bichon Maltais). Un pelage bien entretenu respire, régule mieux la température… et reste beau toute l’année.
Finalement, faut-il tondre son chien ? Dans bien des cas, la réponse est non. Ce n’est ni une solution miracle contre la chaleur, ni un geste d’entretien universel. Le type de pelage, l’état de santé, les conditions de vie et la race du chien doivent toujours être pris en compte. En cas de doute, demandez conseil à votre vétérinaire. Une coupe bien pensée, un brossage régulier et des soins adaptés seront souvent bien plus efficaces, et respectueux du bien-être de votre chien.
Le pelage, surtout s’il comporte un sous-poil, protège naturellement du soleil et de la chaleur. Le tondre peut provoquer un déséquilibre thermique, une exposition aux UV et un risque accru de coups de soleil. Il vaut mieux retirer le poil mort avec un bon brossage.
Tondre un chien en hiver l’expose au froid, surtout s’il vit en extérieur ou s’il a un poil peu dense. Mieux vaut privilégier une coupe aux ciseaux localisée ou un bon toilettage pour maintenir l’hygiène sans sacrifier la protection naturelle du pelage.
Commencez tôt, de manière progressive. Laissez-lui découvrir l’objet éteint, puis allumé à distance. Récompensez les réactions calmes. Pour un premier toilettage, faire appel à un professionnel permet d’éviter les erreurs de manipulation et de créer une expérience positive.