L'aboiement est un mode d’expression naturel chez le chien. Un chien qui aboie peut vouloir signaler une émotion, une alerte, une demande ou simplement refléter son état d'excitation. Mais lorsqu’un chien aboie de manière excessive, cela peut rapidement devenir un problème de comportement, source de tensions dans le voisinage et de stress pour le foyer. Apprendre à identifier les causes et à mettre en place les bonnes solutions est essentiel pour retrouver la sérénité. N’hésitez pas à prendre rendez-vous avec votre vétérinaire. Il pourra vous donner des conseils pour vous aider dans votre quotidien.
Lorsque le chien aboie ponctuellement, ce n’est pas un souci. Mais cela peut devenir une nuisance dès lors qu’il est répétitif, prolongé et audible depuis les habitations voisines. On parle alors d’aboiements intempestifs. Il est essentiel de comprendre la cause afin de résoudre ces troubles.
La durée : plusieurs minutes d’affilée ou des aboiements fréquents dans la journée. Les horaires : aboiements la nuit ou très tôt le matin. L’intensité sonore. La récurrence : si le chien aboie tous les jours dans les mêmes conditions. Dans certains cas, ces comportements sont déclenchés par l'ennui, l'anxiété de séparation chez le chien ou le besoin d’attirer l’attention, par exemple quand le propriétaire quitte la maison.
En France, l'aboiement d’un chien peut être considéré comme un trouble anormal du voisinage, même s’il n’est pas constant. La loi ne fixe pas de seuil précis de durée ou de décibels, mais elle se base sur la gêne constatée, qu’elle soit diurne ou nocturne. L’article R.1336-7 du Code de la santé publique interdit les bruits de comportement gênants pour autrui, dont font partie les aboiements excessifs. Le propriétaire du chien peut être mis en demeure de faire cesser le trouble, voire sanctionné par une amende. En cas de litige persistant, les voisins peuvent alerter la mairie, le gardien d’immeuble, voire la police ou la gendarmerie. Une constatation du bruit (par huissier ou agent municipal) peut être exigée.
Lorsque votre chien aboie sans cesse, il convient de comprendre les causes afin d'agir sur plusieurs leviers : éducation, environnement et, si besoin, accompagnement professionnel.
L’éducation reste l’approche la plus saine pour faire cesser les aboiements gênants. Elle repose sur : L’origine des aboiements ( stress, ennui, alerte etc..) Rassurer son animal si il est stressé L’apprentissage du « silence » L’identification des déclencheurs (passants, autres chiens, bruits extérieurs, départ de la maison), Le renforcement positif : récompenser le calme et ignorer les aboiements utilisés pour attirer l’attention. Dans certains cas, faire appel à un vétérinaire comportementaliste permet de mettre en place un programme personnalisé pour corriger ce problème de comportement chez votre chien.
L’environnement du chien joue un rôle clé pour que votre chien cesse d’aboyer : Offrir plus de stimulation mentale lorsqu’il reste seul (jouets, jeux d’occupation), Limiter les sources visuelles et sonores qui déclenchent les aboiements (rideaux, barrières occultantes), Créer un espace sécurisant et calme lorsqu’il est seul à la maison. Il est important de savoir qu’un chien qui s’ennuie, qui n’est pas assez dépensé ou qui souffre d’anxiété de séparation aboiera plus.
Le choix de la race du chien est essentiel. L’apparence du chien ne doit pas être le seul argument lorsque l’on choisit une race car les besoins et le comportement comptent bien plus. En effet, chaque race a des besoins différents. Un Berger Australien qui n’est pas suffisamment sorti, pas assez stimulé, peut avoir des troubles du comportement, notamment des aboiements excessifs. En revanche, une race plus posée, par exemple le Bouledogue Anglais, ne demandera pas autant d’exercice et de stimulation. Renseignez-vous toujours auprès des éleveurs et de votre vétérinaire afin de choisir la future race de votre animal. C’est du fait de ce manque d’information que de nombreux animaux de compagnie sont abandonnés chaque année. Les propriétaires ne réalisent en effet parfois pas à quel point certaines races nécessitent de l’investissement en terme d’éducation du fait du caractère propre à la race.
Votre chien a un impact sur la tranquillité du voisinage ? Avant que la situation ne s’envenime, le dialogue est la clé. En cas de plainte : Écoutez vos voisins, même si vous êtes surpris. Le bruit peut être perçu différemment d’un appartement à l’autre. Expliquez les mesures prises envers votre animal (éducation, visites chez le vétérinaire, modifications de l’environnement). Proposez, si besoin, d’installer un enregistreur sonore pour objectiver les faits. La médiation via la mairie ou un conciliateur de justice peut désamorcer les tensions avant qu’une plainte officielle ne soit déposée.
Si votre chien n’arrive pas à se calmer ou si les aboiements sont associés à d’autres troubles (destruction, malpropreté, agressivité), il est temps de consulter un professionnel : Un comportementaliste canin évalue les causes émotionnelles et comportementales. Un vétérinaire peut détecter un souci médical ou prescrire un traitement temporaire en cas d’anxiété sévère.
Les chiens d’alerte ou de garde (Chihuahua, Spitz, Caniche), les chiens de chasse ou de meute (Beagle, Basset Hound Fox terrier), les chiens nordiques ou primitifs (Husky Sibérien, Shiba Inu) sont des races pouvant aboyer plus facilement que les autres. Encore une fois, il s’agit d’une généralité, propre à chaque individu.
Il n’y a pas de durée légale précise, mais si votre chien aboie au-delà de quelques minutes répétées dans la journée ou la nuit, cela peut être considéré comme un trouble anormal du voisinage.
Les jouets d’occupation et systèmes de récompense éducative sont tout autant de dispositifs pouvant aider à réduire ce trouble chez votre animal. Ne surtout pas utiliser de dispositifs comme des colliers anti aboiements ou autres qui ne feraient que cacher le problème, et nuire au bien être du chien.