Vous êtes propriétaire d’un chien et vous avez peut-être déjà entendu parler de la piroplasmose ? Cette maladie que l’on nomme également babésiose est en effet transmise par les tiques et nécessite donc certaines mesures préventives pour garantir le bien-être et la bonne santé de votre compagnon préféré ! C’est pourquoi nos vétérinaires ont décidé de vous donner tous leurs conseils dans cet article afin de vous expliquer quels sont les soins vétérinaires indispensables en cas de piroplasmose chez le chien mais aussi les meilleurs moyens de prévention. Quoi qu’il en soit, vous pouvez également prendre un rendez-vous avec un vétérinaire, nos équipes se feront un plaisir de vous conseiller pour que votre animal reste en bonne santé !
Il est à savoir que la piroplasmose est également appelée babésiose, ces deux termes étant liés à la cause de cette maladie. En effet, piroplasmose provient du mot piroplasme, il s’agit d’un parasite unicellulaire (constitué d’une seule cellule) en forme de poire qui pénètre au sein de certaines cellules de l’organisme pour se reproduire, à savoir les globules rouges présents dans le sang. Ces agents pathogènes sont ainsi des parasites dits intracellulaires. Du fait de leur taille microscopique, il est impossible de les voir à l’œil nu. Le second nom de cette maladie, babésiose, est également lié à cet agent pathogène puisque les parasites responsables de la piroplasmose sont, en France, du genre Babesia.
Il est important de connaître le mode de transmission de ces piroplasmes qui se fait par l’intermédiaire de vecteurs : les tiques du chien. Cette maladie est donc dite vectorielle. Chez le chien, il est à distinguer différents parasites pouvant être transmis par des tiques différentes, notamment les suivantes :
-
-
De ce fait, lorsqu’une tique est présente sur un chien atteint de piroplasmose, elle va se nourrir de son sang et peut alors ingérer ces parasites intracellulaires présents dans les hématies (il s’agit des globules rouges). Puis, cette même tique vectrice peut ensuite transmettre ces parasites par morsure à un autre chien puisque les piroplasmes sont présents dans sa salive. Enfin, une tique contaminée peut aussi transmettre ces parasites à ses œufs qui seront donc porteurs du parasite dès leur naissance et contaminer à leur tour d’autres animaux.
Bien que cela soit moins fréquent, une transfusion sanguine (par exemple après un accident) pourra transmettre la maladie si le chien donneur est atteint de babésiose. Ce mode de transmission reste néanmoins rare car une attention particulière est portée sur la bonne santé du chien donneur de sang.
Par ailleurs, il est à savoir que la babésiose est une maladie que l’on rencontre chez plusieurs animaux dont le chat ou encore le cheval.
Les symptômes de la babésiose chez le chien résultent directement du mode de vie de ces parasites puisque ces derniers vivent et se reproduisent au sein des hématies. De cette manière, les piroplasmes engendrent une destruction progressive des globules rouges en les faisant éclater. Il en résulte un des principaux signes cliniques de cette maladie que l’on appelle une anémie, c’est-à-dire une baisse du taux d’hémoglobine dans le sang de l’animal atteint.
D’autres symptômes font suite, pour exemple les signes suivants :
-
-
-
-
La principale complication de cette maladie reste l’insuffisance rénale du chien pouvant vite devenir irréversible. Ainsi, nous vous recommandons de rapidement contacter l’une de nos cliniques vétérinaires si vous constatez un des symptômes cités précédemment pour une prise en charge car certains cas représentent en effet une urgence vétérinaire.
Nos équipes pourront mettre en place les meilleurs moyens pour préserver la bonne santé de votre chien et pourront faire des examens complémentaires pour confirmer ou non un diagnostic de piroplasmose. Il est en effet possible de faire une prise de sang en vue d’une analyse PCR ou bien pour un frottis sanguin afin d’observer directement la présence de ces parasites dans le sang de votre animal.
Rassurez-vous, un traitement existe pour cette maladie mais il faut tout de même savoir que plus le traitement est administré de manière précoce, meilleur sera le pronostic. Ainsi, une ou plusieurs injections seront nécessaires pour tuer ces piroplasmes. À cela peut s’ajouter un traitement symptomatique selon les signes que l’animal atteint présente. Par exemple, une hospitalisation est parfois nécessaire pour mettre l’animal sous perfusion afin d’éviter une atteinte des reins ou encore pour une transfusion sanguine si le chien en question a une anémie importante. L’administration d’autres médicaments (antibiotiques, anti-inflammatoires, etc.) est également possible.
Néanmoins, nous tenons à attirer votre attention sur le fait qu’il s’agisse ici d’un traitement. Un chien atteint peut donc attraper à nouveau la piroplasmose si des mesures préventives ne sont pas instaurées.
Plusieurs mesures sont disponibles et permettent d’éviter à votre chien cette maladie :
-
-
Par ailleurs, les piroplasmes ne sont pas transmis dès le début du repas sanguin d’une tique dès lors qu’elle est fixée sur un chien mais seulement au bout d’un délai de 72 à 96 heures. Il est donc important de vous munir d’un crochet pour retirer les tiques de votre animal le plus rapidement et le plus correctement possible pour éviter une transmission de la piroplasmose canine à temps.
Contrairement au chat, il existe donc un vaccin contre la piroplasmose chez le chien, ce qui permet de réduire les risques de formes grave de la maladie. Il est néanmoins essentiel d’être à jour de vos traitements antiparasitaires et de bien inspecter le poil de votre compagnon après chaque promenade. Lors de votre consultation chez le vétérinaire, n’hésitez pas à aborder avec lui votre lieu de destination de vacances. En fonction de la destination, il vous conseillera les moyens de protection les plus adaptés à votre compagnon pour que vous puissiez passer des vacances en toute sérénité.
Non, la piroplasmose n’est pas présente de la même manière partout en France. Le risque dépend du lieu de vie des tiques vectrices et donc des conditions climatiques. Toutes les espèces de tiques ne sont pas présentes partout et il est important de se concentrer sur les deux espèces citées précédemment qui peuvent transmettre les piroplasmes aux chiens. De plus, toutes les tiques ne sont pas porteuses d’agents pathogènes, certaines peuvent en effet se fixer à un chien en n’ayant aucun parasite à transmettre. Néanmoins, retenez que le Sud-Ouest et, dans une moindre mesure, le Sud-Est sont les zones les plus à risque pour votre chien.
Certaines espèces étant présentes dans les forêts, bois ou encore parcs publics, il est recommandé d’inspecter votre chien après chaque sortie, notamment si vous êtes situé au sein d’une zone risquée afin de pouvoir retirer la tique rapidement. Par ailleurs, nous vous conseillons également en prévention de débroussailler régulièrement votre jardin afin d’éviter toute présence de tiques, notamment au niveau des hautes herbes.
Il existe effectivement un vaccin contre la piroplasmose, ce qui permet une double protection préventive, en plus des antiparasitaires externes (anti-puces / anti-tiques). En revanche, un vaccin ne protège jamais à 100% le chien d’attraper la maladie mais il évite grandement les formes graves, ce qui est rassurant. Aussi, nous vous recommandons d’en parler avec votre vétérinaire. En fonction de votre lieu de vie et de votre mode de vie, ce vaccin pourra être conseillé pour votre chien.