Bien que généralement associée aux chiens, la dirofilariose peut également affecter les chats. Si elle reste plus rare chez le félin, cette maladie parasitaire n’en est pas moins sérieuse. Les chats, souvent plus résistants, développent des formes cliniques différentes, parfois silencieuses mais potentiellement graves. C’est pourquoi mieux connaître cette affection est essentiel pour adopter les bons gestes de prévention et protéger efficacement son compagnon.
La dirofilariose est causée par un ver rond, Dirofilaria immitis, surnommé le ver du cœur. Ce parasite est transmis lors de la piqûre d’un moustique qui a préalablement ingéré des larves (microfilaires) chez un animal infecté. Une fois dans l’organisme, ces larves migrent et peuvent atteindre les artères pulmonaires et rarement le cœur droit comme chez le chien.
Chez le chat, l’infection est bien plus rare que chez le chien, car l’organisme félin n’est pas un hôte idéal pour la maturation des larves. Toutefois, même une faible infestation peut entraîner des conséquences graves.
Le cycle de la dirofilariose débute par la transmission de larves par un moustique. Ces dernières cheminent dans l’organisme du chat, se développent lentement, puis atteignent le système cardiovasculaire. Le chat héberge rarement plus de un à trois vers adultes, mais cela suffit à perturber le fonctionnement du cœur et des poumons. Dans certains cas, l’organisme élimine les vers, mais cette réaction peut provoquer une inflammation sévère.
La dirofilariose féline est souvent difficile à diagnostiquer précocement. Les signes cliniques peuvent mettre plusieurs mois à apparaître après la contamination, et dans certains cas, le chat ne présente aucun symptôme avant une mort subite.
Quand ils sont présents, les symptômes incluent :
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Dans les formes plus sévères, le chat peut présenter une paralysie soudaine, des syncopes, voire décéder brutalement sans symptômes préalables. Cette évolution dramatique est due à la réaction inflammatoire intense provoquée par la présence ou la mort des vers.
Le diagnostic chez le chat est particulièrement délicat. Contrairement au chien, les tests de dépistage ne sont pas toujours fiables, notamment parce que les chats hébergent peu ou pas de microfilaires dans le sang. Les vétérinaires s’appuient généralement sur une combinaison d’examens :
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En raison de l’aspect souvent discret ou atypique des symptômes, il est important d’évoquer la piste de la dirofilariose lors de troubles respiratoires inexpliqués, surtout en zone endémique.
À l’heure actuelle, il n’existe pas de traitement curatif spécifique pour la dirofilariose chez le chat, contrairement au chien. Les molécules utilisées pour tuer les vers adultes sont trop dangereuses pour les félins. La prise en charge repose sur un traitement symptomatique visant à limiter l’inflammation et à soulager le chat :
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Dans certains cas, les vers adultes peuvent être éliminés naturellement par l’organisme, mais ce processus reste risqué et peut provoquer des complications. D’où l’importance d’intervenir précocement et de miser sur la prévention.
La prévention reste la stratégie la plus efficace contre cette maladie potentiellement mortelle. Elle est d’autant plus essentielle que les traitements curatifs sont limités.
Voici les recommandations principales :
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Les chats immunodéprimés sont plus vulnérables aux infections, il est donc crucial de renforcer leur suivi vétérinaire et leur protection antiparasitaire.
La dirofilariose chez le chat, bien que rare, n’en reste pas moins une maladie grave aux conséquences potentiellement fatales. Le manque de traitement curatif impose de miser sur la prévention pour protéger votre compagnon. Un antiparasitaire adapté, une vigilance accrue en période estivale et un suivi vétérinaire régulier sont les meilleurs alliés de sa santé.
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