La coproscopie est une analyse des crottins permettant de détecter la présence de parasites intestinaux chez le cheval. Elle aide à ajuster la vermifugation en fonction du niveau d’infestation, évitant ainsi les traitements inutiles et limitant l’apparition de résistances aux antiparasitaires. Découvrez son importance et comment la réaliser efficacement.
La coproscopie est une analyse des excréments permettant de détecter la présence et la quantité d'œufs de parasites intestinaux chez le cheval. Cette méthode est un outil permet d’évaluer l’infestation parasitaire d’un équidé et d'adapter la gestion de son parasitisme. Elle est réalisée en laboratoire à partir d'un prélèvement de crottins.
L’objectif principal de la coproscopie est d’ajuster la vermifugation en fonction du niveau d’infestation dans l'organisme du cheval. En évitant les traitements inutiles, on préserve l’efficacité des antiparasitaires et on limite l'apparition de résistances chez les parasites. Elle permet également de surveiller la santé intestinale des chevaux et de mettre en place des mesures de gestion parasitaire adaptées.
Les strongles sont les parasites les plus fréquemment rencontrés chez les chevaux. Les grands strongles sont devenus rares grâce aux vermifugations systématiques, mais les petits strongles restent prévalents et peuvent causer des troubles digestifs importants.
Les ascaris sont particulièrement présents chez les jeunes chevaux, car leur système immunitaire n'est pas encore pleinement développé. Une infestation importante peut provoquer des coliques et un retard de croissance.
Les oxyures sont responsables de démangeaisons au niveau de l’anus, conduisant à des frottements excessifs de la queue ("queue de rat"). Leur présence est plus difficile à détecter en coproscopie, car leurs œufs sont pondus autour de l'anus plutôt que dans les crottins.
Les ténias peuvent provoquer des troubles digestifs et des coliques. Leur détection par coproscopie est plus complexe, car leurs œufs sont peu répartis dans les selles.
D'autres parasites, comme les gastrophiles (larves d’insectes) ou les strongyloïdes, peuvent être détectés selon les cas. Certains nécessitent des analyses complémentaires.
Il est recommandé de réaliser une coproscopie au moins deux fois par an, généralement au printemps et à l’automne. Les jeunes chevaux, les chevaux âgés ou affaiblis peuvent nécessiter une surveillance plus régulière. Plusieurs facteurs influencent le besoin de réaliser une coproscopie : conditions de vie du cheval (pâturage, box), contacts avec d'autres chevaux, antécédents parasitaires et mode de gestion des déjections. N'hésitez pas à prendre rendez-vous chez un vétérinaire équin pour plus d'informations.
Le prélèvement doit être réalisé sur des crottins récents (moins de 12 heures), prélevés proprement et conservés dans un sachet hermétique au réfrigérateur avant analyse.
Après l’avoir apporté à votre vétérinaire ou envoyé au laboratoire, l'échantillon est analysé par flottaison ou sédimentation. Le comptage du nombre d'œufs par gramme de selles (OPG) permet de déterminer la charge parasitaire.
Un OPG élevé indique une infestation importante, justifiant un traitement antiparasitaire adapté. Un OPG faible peut permettre d’espacer les vermifugations.
En fonction des résultats, un protocole de vermifugation raisonnée peut être mis en place, en évitant les traitements systématiques.
La gestion des déjections (ramassage des crottins), la rotation des pâturages et le regroupement des chevaux selon leur statut parasitaire permet de limiter la contamination environnementale.
La coproscopie permet d’adapter la gestion parasitaire aux besoins réels de chaque cheval. En surveillant la charge parasitaire plutôt qu’en vermifugeant systématiquement, vous contribuez à la santé de votre cheval tout en limitant le risque de résistances.
Besoin de conseils personnalisés ? Prenez rendez-vous avec l’un de nos vétérinaires équins pour mettre en place un protocole adapté.