Un point sur le vaccin contre la rage

Obligatoire chez les chiens et chats en cas de voyage ou pour les catégorisés, le vaccin contre la rage est dans tous les cas conseillé – comme tous les autres d’ailleurs – pour protéger préventivement votre animal.

De même, dans certains campings, lieux de séjours ou expositions, la vaccination contre la rage peut être exigée par les directeurs ou organisateurs.

Les vaccins conseillés pour votre chien

Classiquement, tous les chiens sont vaccinés contre cinq maladies : maladie de carré, hépatite de Rubarth, parvovirose, partie virale de la toux de chenil et leptospirose. On parle du vaccin CHPPiL.

Plus anecdotiquement et selon le mode de vie du chien, on peut le vacciner contre d’autres maladies. Parmi celles-ci, la piroplasmose et la maladie de Lyme, toutes deux transmises par les tiques, sont conseillées si votre chien est chasseur, au contact de rats ou aime se balader dans les hautes herbes.

En revanche, si vous emmenez votre chien dans un élevage, en pension ou en expositions, il faudra penser à la toux de chenil, parfois exigée.

Si vous vivez dans le sud de la France, ou vous vous y rendez avec votre animal, un nouveau vaccin contre la leishmaniose, transmise par un phlébotome (un petit moustique du sud), peut être administré.

Sur les chiens de travail, travaillant notamment dans la recherche de corps suite à des effondrement, on peut proposer une vaccination contre le tétanos.

Enfin, en cas de gestation et pour protéger la chienne (d’un avortement par exemple) ainsi que ses chiots, il est aussi possible de la vacciner contre l’hespèsvirose, notamment en élevage.

Les vaccins conseillés pour votre chat

De même que pour les chiens, on vaccine habituellement les chats contre deux maladies principalement : le typhus et coryza (calicivirose + hespèsvirose). Si votre chat est amené à sortir et à côtoyer d’autres chats, le vaccin contre la leucose est également souvent réalisé. On parle du vaccin TCL (typhus – coryza – leucose). De même, parfois, on peut les vacciner contre la chlamydiose. En revanche, la PIF (péritonite infectieuse féline) et le FIV (SIDA du chat), deux maladies encore fréquentes chez nos félins, ne disposent pas actuellement de vaccins.

 Pour quelles raisons vacciner votre chat ou chien ?

Les vaccins interviennent dans la prévention des maladies. Ils se réalisent sur des animaux sains et sur les conseils d’un vétérinaire. Celui-ci, à partir des informations sur votre animal (espèce, race, sexe, âge, mode de vie, environnement, région), sera à même de vous conseiller sur le type de prévention vaccinale à adopter, ainsi que sur la fréquence des rappels.
En effet, les maladies contre lesquelles on vaccine vos animaux domestiques sont des maladies en général graves pour leur santé (maladie de Carré ou typhus par exemple), voire incurables (coryza par exemple). Les vacciner, c’est donc protéger leur santé, notre santé (en limitant les risques de transmission à l’Homme) et celles des autres animaux de la maison (chats, chiens, lapins, bovins…).

Quand vacciner votre chat ou chien ?

Si vous acquérez un chaton ou un chiot chez un éleveur professionnel ou un particulier sérieux, ce dernier aura normalement débuté les protocoles de primo-vaccination (à l’âge de 8 semaines). Ainsi, le carnet de santé attestera de la bonne réalisation des vaccins, leur date, la date de leur rappel ainsi que leurs valences (la ou les maladie(s) ciblée(s)).

Il est alors demandé de prendre rendez-vous chez un vétérinaire un mois après les premiers vaccins pour réaliser les rappels et entamer un (voire des) nouveau(x) protocole(s) comme la leptospirose chez le chiot ou la leucose chez le chat, débutées à 3 mois seulement.

Après cela, il faudra attendre les 4, les 6 ou les 12 mois de votre animal selon les vaccins utilisés et les conseils donnés par votre vétérinaire. En général, des SMS, mails ou lettres vous seront envoyés par votre vétérinaire afin d’éviter les oublis. Effectivement, en cas de dépassement de la date du rappel (surtout pour la rage), il faudra recommencer depuis le début le protocole de vaccination.

Par exemple, voici des protocoles de vaccinations fréquemment utilisés (il en existe de nombreuses variantes) :

• Chez le chien :
  • Carré + hépatite + parvovirose à 2 mois
  • Carré + hépatite + parvovirose + leptospirose + rage à 3 mois si le chien sera amené à voyager
  • Carré + hépatite + parvovirose + leptospirose à 4 mois
  • Carré + hépatite + parvovirose + leptospirose + rage à 1 an si le chien sera amené à voyager
  • Leptospirose tous les ans
  • Carré + hépatite + parvovirose tous les 1-3 ans (selon vaccin)
  • Rage tous les 1-3 ans (selon vaccin)
• Chez le chat :
  • Typhus + coryza à 2 mois
  • Typhus + coryza + leucose + rage à 3 mois si le chat sera amené à voyager
  • Typhus + coryza + leucose à 4 mois
  • Typhus + coryza + leucose + rage à 1 an si le chien sera amené à voyager
  • Coryza tous les ans
  • Typhus tous les 3 ans
  • Rage tous les 1-3 ans (selon vaccin)

Vous l’aurez compris, les protocoles sont très variables et nécessitent d’être réfléchis par un professionnel de santé animale qui saura vous conseiller. Ils dépendent notamment de l’âge de primo-vaccination (2, 3 ou 4 mois) et devront être adaptés en conséquence.

En fonction du mode de vie et aussi de l’autorisation de mise sur le marché (AMM) délivrée par le fabricant du vaccin, les rappels pourront être faits de manière annuelle, bisannuelle voire trisannuelle.

Comment la vaccination se déroule-t-elle ?

La consultation vaccinale est réalisée par le vétérinaire traitant. Elle commence par un examen clinique complet, permettant de déceler d’éventuels problèmes.

Le vétérinaire peut être amené à vous poser des questions sur le quotidien de votre compagnon, sur des changements récents, sur son état général… toutes les informations sont précieuses pour votre vétérinaire.

Ensuite, vient l’étape de l’acte vaccinal : après avoir consulté son carnet de santé ou s’être renseigné sur son âge et son passé vaccinal (si c’est un jeune ou un nouvel arrivant dans votre famille, n’ayant jamais été protégé), il peut alors le vacciner avec les valences (maladies ciblées) les plus adaptées.

Sur un chiot ou un chaton, cette consultation est l’occasion de faire un bilan sur la croissance, l’éducation, le comportement, l’alimentation, la protection antiparasitaire, la stérilisation ou même l’hygiène. Toutes les questions peuvent alors être posées à votre vétérinaire. Sur un animal qui prend de l’âge, la consultation peut être l’occasion de faire un bilan gériatrique, comportant entre autres une prise de sang suivie d’une analyse. 

Les titrages d’anticorps, pourquoi ?

Les titrages permettent d’évaluer la quantité d’anticorps que votre animal possède à la suite d’une vaccination. Cela permet alors de savoir s’il est utile ou non de faire un rappel. Attention, ce n’est pas parce que votre animal dispose d’anticorps qu’il est forcément protégé de la maladie.

Dans le cadre de la rage, et lors de voyage dans des pays à risque, un titrage des anticorps rabiques est obligatoire 1 mois après la vaccination et 3 mois avant le départ.

Vacciner, mais à quel prix ?

La vaccination coûte en moyenne 60 euros par an, sauf la première année qui nécessite au moins deux injections et qui est facturée minimum 120 euros en tout. Certaines vaccinations spécifiques peuvent coûter jusqu’à 90 euros. Cela n’inclue pas les frais d’identification et de stérilisation.

Des assurances santé permettent, pour certaines, de financer les frais de prévention, comme les vaccins. N’hésitez pas à vous renseigner, les assurances peuvent vous être d’une grande aide en cas d’imprévu. 

Conclusion

Actuellement, les vaccins restent la meilleure stratégie de prévention contre des maladies infectieuses canines et félines, parfois mortelles comme par exemple la rage, la parvovirose ou la leucose féline.

De nombreux facteurs entrent dans le choix du protocole de vaccination et seul un vétérinaire sera à même de choisir. En plus de comprendre l’acte vaccinal, la consultation de médecine préventive permet également de s’assurer de la parfaite santé de votre animal, notamment quand il prend de l’âge.

C’est donc un moment privilégié d’échange entre le vétérinaire, l’animal et le propriétaire.