La leishmaniose est une maladie bien connue chez le chien, mais peut-elle aussi toucher les chats ? Bien que plus rare, cette affection parasitaire ne les épargne pas complètement. Mieux vaut la connaître pour pouvoir réagir rapidement en cas de signes cliniques inquiétants. Découvrez tout ce qu’il y a à savoir sur la leishmaniose chez le chat.
La leishmaniose féline est causée par un parasite microscopique : Leishmania infantum. Ce dernier est transmis par la piqûre d’un petit insecte appelé phlébotome, un moucheron actif surtout à la tombée de la nuit. Une fois dans l’organisme, le parasite se multiplie dans les cellules du système immunitaire, provoquant divers symptômes selon la localisation des atteintes.
Longtemps considérée comme exceptionnelle chez le chat, la leishmaniose semble aujourd’hui progresser, en particulier dans les régions endémiques. Le sud de la France, mais aussi l’Espagne et l’Italie, sont des zones à risque.
Chez le chat, les signes de la maladie peuvent être discrets ou atypiques, ce qui rend le diagnostic parfois complexe. Parmi les symptômes les plus fréquents, on retrouve :
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Des atteintes cutanées sont aussi présentes : croûtes, ulcères, plaques et rougeurs, notamment au niveau des oreilles, du nez ou des membres. L’augmentation du volume des ganglions lymphatiques est aussi un signe possible, ainsi que des troubles oculaires comme l'uvéite et la blépharite.
Le diagnostic de la leishmaniose du chat repose sur plusieurs éléments. En premier lieu, le vétérinaire s’appuie sur les signes cliniques et les antécédents de l’animal (vie en zone à risque, immunodépression…). Il procède ensuite à :
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Il est essentiel d’écarter d’autres maladies similaires (teigne, allergies, mycobactérioses, etc.), d’où l’importance d’un diagnostic différentiel rigoureux.
À ce jour, il n’existe pas de traitement permettant d’éradiquer complètement Leishmania infantum chez le chat. L’objectif est plutôt de contrôler les symptômes et de limiter la propagation du parasite. Le traitement repose sur des médicaments spécifiques, utilisés sous surveillance vétérinaire stricte comme l’allopurinol pendant plusieurs mois.
Le suivi vétérinaire est indispensable, car les traitements peuvent parfois entraîner des effets secondaires ou nécessiter des ajustements. Dans certains cas, une stabilisation durable est possible, mais des rechutes peuvent survenir.
La prévention est recommandée, surtout si vous vivez dans une zone à risque. Quelques mesures simples peuvent limiter l’exposition et prévenir la leishmaniose :
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La leishmaniose est une maladie encore peu connue chez le chat, mais elle gagne du terrain dans les zones tempérées. Si elle reste rare, elle peut être grave ! En cas de doute, n’hésitez pas à prendre rendez-vous dans l’une de nos cliniques vétérinaires pour un bilan de santé.